Retour sur le cycle des ATELIERS SHAKESPEARE
calisto-235 a souhaité marquer à sa façon l'année Shakespeare.
1616-2016 : quatre siècles nous séparent de la mort de Shakespeare et bien des vicissitudes, des oublis, des redécouvertes, des adaptations - selons les époques - des appropriations hasardeuses, celles d'un Jean-François Ducis pour la Comédie-française au 18e siècle, aux traductions de François-Victor Hugo jusqu'à celles d'Olivier Py. Le temps a fait son oeuvre et réinvesti une oeuvre qui reste d'une modernité époustouflante naviguant sur les thèmes de l'exercice du pouvoir, des ses mirages et de ses excès, de l'amour, de la famille, tout un univers où les personnages sont devenus légendes, personnification des vertus et des vices, paradigmes d'une humanité tantôt grandiose, souvent à la dérive, toujours errante entre raison et sentiments.
Calisto-235 a demandé à la Compagnie Vue sur Scène de s'associer à ce cycle de rencontres afin de proposer un regard élargi sur cette oeuvre finalement assez méconnue du grand public même si l'univers de Shakespeare s'impose avec évidence chez tout un chacun et que c'est l'oeuvre la plus jouée dans nos théâtres français.
Connaissez-vous Shakespeare ?... Oui bien sûr... En fait, pas tant que cela et il semble que ce cycle Shakespeare ait ouvert des bien des portes, dégager des horizons insoupçonnés au-delà de Shakespeare in Love de John Madden (1998) et Roméo kiffe Juliette de Grand corps malade.
Nous avons un seul regret : que les jeunes venus assez nombreux à la première rencontre, certes un peu didactique mais qui avait été conçue pour remettre un peu d'ordre dans les chronique de la vie d'un homme dont on sait peu de choses et dont l'oeuvre, nous le répétons, reste difficile d'accès. Cette séance ponctuée d'une riche iconographie, de projection de vidéos, et d'un catalogue imagé des moeurs du théâtre élisabéthain eut pour cadre la maison de fer à Dampierre qui suscita probablement l'intérêt dans un mois d'octobre où le public, encore frais, se délecte de curiosités et furète dans les programmations en pleine nature.



De la deuxième recontre nous retiendrons le magnifique aria de Rossini extrait de son Otello : la complainte du saule est un sommet du bel canto et restera le tube de l'année 1821 à Paris, et pour plusieurs décennies ! Ici interprétée par Cecilia Bartoli.
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Enfin, nous garderons en mémoire la dernière rencontre, sous le ciel d'un bleu dur sur le site des ruines de l'abbaye de Port Royal des Champs pour évoquer un Roméo et Juliette poignant d'émotion et dont le moins que l'on puisse dire est que le texte reste d'une poignante modernité qui expose sans concessions les luttes fratricides, les haines de clan, les diktats paternels et l'éternelle force candide des amours transgressives.
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